Ici commence le journal, après les présentations d'usage...

Dans la colonne ci-dessous, vous trouvez des articles d'actualité, des petites histoires etc... Chacun peut y apporter ses commentaires. Pour les plus hardis qui sont enregistrés comme "contributeurs" c'est là aussi que viennent s'afficher les articles que vous pouvez mettre en ligne... A vous lire ?

lundi 3 août 2015

Expo photo de "La Dame de Parcé"

Les enfants de Thaïlande et Laos - janvier 2015
Sur une idée de "La Conteuse"

vendredi 13 mars 2015

Grand jeu concours 2

Là, on ne demandera pas où a été faite la photo, mais : 
"à qui sont les pieds ?" (une réponse par paire).
Seuls les surnoms CDC seront publiés, l'hanonymie l'exige !
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jeudi 12 mars 2015

Grand jeu concour

  Date limite de dépôt des réponses : avant d'oublier !
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mercredi 4 mars 2015

Chronique des petits faits



1er jour à Bangkok  



Dès le premier jour à Bangkok, je découvre, au premier apéro, l’ampleur des besoins du groupe, son cri de ralliement terriblement engagé et le politiquement incorrect de sa non parité à table. 

Premier contact aussi avec la Singha, qui fera bientôt partie de nos gènes et les premiers pas initiateurs du nouveau duo de pièces rapportées dans le « hein, quoi, comment? »
Ce sera aussi la studieuse errance sous GPS, menée par Pass-file, pour finir par diner, sous les étoiles, d'une soupe qui deviendra notre référence culinaire, la Singha définitivement à l'honneur, 12 mains se levant...

N'oublions pas le premier affrontement sur la chasse entre Néné-Plouf et le futur Œil de tigre. 




2ème jour à Bangkok   

Au milieu des dorures bouddhistes, notre guide Djumbo nous accompagnera vers les massages tant attendus et fantasmés, commençant dans des babilles allusifs incessants pour finir dans le silence des doigts craqués ! J’en sortirais avec des stigmates de pochtronne titubante.
Chacun, chacune, se souviendra de l’épisode des taxis, compteur coupé, amnésie
totale de l’adresse, menaces, arrachage de billets et quasi fuite en ce qui concerne Tocky-girl et moi, Lobsang et Œil de Tigre nous ayant abandonnées dès les premiers affrontements.
Heureusement que le concierge de l’hôtel, au faciès de David Douillet Thaï remettra de l’ordre dans tout ça !

Dans ce salon privatisé des faubourgs, à l’ombre des gratte-ciels anarchiques, les Corazon vont s’affronter sur le choix du vin rouge, ce qui n’a pas l’air d’étonner les initiés.
Sera-t-il chilien, sera-t-il français ? Syrah ou Cabernet ?
Caillasse tranchera d’une sentence restée fameuse : « INSIPIDE »

Au moment de la note, Woman-banq n’aura pas assez de sous dans la caisse. Et une très jeune fille emportera nos cartes bleues dans des couloirs obscurs, dont certains auront du mal à apprécier la sécurité ! 


Ce soir là aussi, nous aurons 64 étages pour nous envoyer en l’air et nous frotter aux lumières de la ville, appuyés sur des balustrades aux normes bien peu européennes et qui stresseront  Stressounette…
  
C’est aussi ce soir là que ma valise, ayant perdu une roue dans des manipulations hôtelières hasardeuses, sera remplacée par une certaine malle que tous m’envieront et qui deviendra le fil orange de nos aventures.
                            ainsi que l’occasion d’un grand jeu concours

                                                 A ce jour inachevé…

3ème jour à Chiang Raï


Moues délicates et bouderies dans l’avion qui nous envole vers le nord thaï ; l’en cas brioché sucré aux champignons va remporter bien peu de suffrage.
Souvenir, souvenir… 

Sourires un tantinet irrespectueux (oui oui oui) devant ces magnifiques rideaux à festons oranges de notre nouveau bus sous le patronage de Noy et premier gadget à billes aimantées acheté par le bien nommé Mister Gadget, qui ainsi ne faillira pas à sa réputation quand d’autres s’essaieront à la dégustation de vers de bambous bien croquants, voire répugnants pour certaines…
Petit passage, vite fait dans la piscine de l’hôtel où Œil de tigre va trouver un mini poisson puis découverte de la ville en cyclo pousse avec mon sumo orange, raccord avec ma nouvelle malle, sumo que Balloon-man va me voler à la première occasion.

Que de serments échangés sous ce tunnel d’amour en cœur d’orchidées, sous la bienveillance de fées kitchissimes. Rappelez-vous certaines photos…
  

Un succube, qui se reconnaitra va pourrir celle avec mon  jeune mari.         
 Puis les premiers échanges massifs de pschitt pschitt anti moustiques autour d’un gin tonic, sous le charme d’un jeune chanteur s’appliquant à gratter sa guitare avant de connaitre le clou de la soirée au restaurant « Cabbages and condoms ». 


Nous y attend un Père Noël entièrement vêtu de préservatifs de toutes couleurs attendant minuit sous une horloge fleurie de ces mêmes enveloppes protectrices, le tout abondamment photographié par la gente masculine.                                                                                  
J’apprendrais ce soir là qu’un certain nombre des grands mâles du groupe répond au surnom intime de « Minou »

4ème jour à Chiang Raï

Lors de nos rencontres avec ces minorités paisibles qui n’ont guère voyagé dans le temps, nous nous souviendrons de « Tinou » Stressounette distribuant des bonbons à des petits mômes sagement rangés et des invectives d’une vieille vendeuse aux dents noircies de bétel, nous maudissant jusqu’à la fin des temps.                                                                 
Le bel arrondi graphique des vertes plantations de thé nous convaincra davantage que la dégustation aqueuse des 3 sortes de saveur qu’elles produisent!


5ème jour sur le Mékong coté Laos 

Le 5ème jour, c’est l’horreur !


Départ pour la frontière laotienne avant même potron-minet.
Dans le car Stressounette, d’une voix flottant encore dans les limbes, demande l’extinction du néon central et bien vite, chacun sombre dans le coma bienheureux de ceux qui se sont réveillés à 4h du matin noir.

Le 5ème jour c’est aussi celui où l’on nous a menti !
Déception quand je constate que le passage du Mékong sera routier
vers le Laos. Mes symboles fantasmés du passage en barque tombent
à l’eau du fleuve mythique. Mais notre nouveau guide Phon est si mignon avec son sourire de chat Bouddha Alice au pays des merveilles que je pardonne à Lobsang et Kuoni.

Nous embarquons sur une maison bateau et nous allons l’y initier au Ricard, à moins que ce ne soit du Pastis (je ne veux froisser personne…) dont il détaillera l’étiquette longuement par la suite. 

Chacun prenant ses quartiers post prandiaux, j’en profite pour faire une blague particulièrement infantile  en cachant une chaussure de Caillasse, tout en me portant hypocritement à son secours lorsqu’il va la chercher avant notre ascension essoufflée vers les villages Hmong puis Lu.

 A la traine derrière le groupe pour faire mes dernières photos, je sentirais, collée à mon sac à dos fluo, la seule « graine de délinquant » identifiée pendant ce voyage, avec sa casquette de gang bang…                                 


Lobsang va, dans un élan digne d’une majorette au doigt agile, perdre son porte monnaie en jonglant au dessus de la rivière. Dans cet épisode dit du « lapin », il perdra quelques centaines de Bath dans une telle apoplexie de rires partagée avec Œil de tigre que nos visages inquiets attendront longtemps de connaitre la raison de ce délire paroxystique.

Découverte ce soir là, à notre escale de Pakbeng, du grand standing de nos chambres  bouibouis avec même pour certains une vue imprenable sur les poubelles. Chacun à l’apéro va rivaliser sur ce thème joyeusement sordide : déplacer le papier toilette de la tinette pour ne pas le tremper en se douchant, barbouiller de pieds sales le carrelage douteux , enjamber la valise pour s’allonger, chercher le coin propre de la serviette… Tout ça va provoquer un quasi traumatisme chez Tocky-girl. Traumatisme qui va vite fondre lors de ce diner épique où la barrière des langues va apporter une telle confusion entre « free » et « fruits » que nous allons nous retrouver avec tant de bières offertes et de papayes qu’il nous faudra, par politesse, boire le calice jusqu'à la lie.


Pour parfaire notre connaissance du terrain, nous irons nocturnement par la rue principale et unique de cette étape sacs à dos, les apercevoir zigzaguant dans les bars, saluant au passage cette magnifique enseigne où le patron nous annonce dans un français dyslexique qu’il a épousé sa femme car elle fait bien la cuisine.
6 ème jour sur le Mékong
                             
         
Notre réveil se fait au barrissement des éléphants, impressionnante sensation auditive venue de la rive opposée où se baignent les rois du Laos.



La malle orange, voyageant d’épaule en épaule dans le gris du matin, tranche vivement dans sa descente escarpée vers le bateau, tandis que Balloon-man tente par trois fois de me faire comprendre que c’est la Saint-Claude jusqu’à me pousser dans les bras du Saint en question, fraichement rasé pour la circonstance.
Encore un peu ensuquée, je vais prendre pour des serviettes de bain ces délirantes couvertures polaires posées sur nos sièges où Mickey rivalise avec une Hello Kittie nationale. Les récalcitrants à cet emmitouflement programmé ne résisteront pas longtemps au froid des brumes des collines, ce qui va me permettre quelques
mémorables clichés. 
Le soleil réchauffant doucement nos os, au hasard des boucles du Mékong, nous quittons peu à peu nos couches pour reprendre nos conversations humaines et futiles, tout en consommant force sachet de 3 en 1.

Au déjeuner, Caillasse va nous régaler d’une mini serviette de deux feuilles de papier toilette rose accrochées à son col tandis que Stressounette et Tocky-girl vont achopper sur la différence entre « condimenté » et « assaisonné ». Quant à l’assaut d’amabilité des garçons à nous offrir leurs restes d’ananas, chirurgicalement épluchés par notre hôtesse fine cuisinière, ils vont finir en masque d’esthéticienne suite à nos refus répétés de les accepter.
Après le repas, plongés en somnolence, seuls résisteront en lecture Néné-plouf et moi…

A son réveil, tentant sans doute d’expliquer le BA-BA de sa pêche occidentale (infructueuse) au petit garçon du bord, Œil de Tigre va se prendre un paquet de pain dans les côtes. Un peu plus tard Lobsang va tenter de soutirer des sous à sa Corazon, échaudée par l’épisode dit de « lapin », bien que nous ne voyions guère de choses à acheter à l’horizon fluvial ! 

Et c’est en petit comité que nous attaquerons la première d’une longue suite d’escalade jusqu’à la grotte de Pak dont les marches conçues avant l’avènement de la géométrie nous porteront tout droit vers un très beau serpent vert, longueur estimée suivant regards et fantasmes de 1 à 2 mètres, circulant sur un Bouddha qu’une de ses 445 réincarnations a voulu ventru pour échapper à la concupiscence des femelles l’empêchant de philosopher.
Je vous laisse réfléchir à la situation par vous-même…

Avant d’atteindre Louang Prabang, une dégustation d’alcool de riz fabriqué devant nos yeux ne remportera pas plus de suffrages que celle du thé, malgré les fioles affriolantes remplies de serpents alcoolisés.


7 ème jour à Louang Prabang 


Il  fait encore nuit noire quand le Crazy Dingue Club lâche sa bande d’aliénés sur les trottoirs de Louang Prabang. Je n’ai pas souvenir que les garçons aient tenté de former des boulettes de riz à toute allure, pour satisfaire aux besoins des bonzes, défilant devant nos tabourets à marche forcée ?

Et c’est ce 7ème jour que notre Tocky-girl va monter les marches du royal temple prabangois avec une seule chaussette au pied! Quel désordre…
Dans le musée du palais, la Joconde Lao aura les traits massifs  du roi Sivavang Vatthana, (à moins que ce ne soit Sisavang Song ou même Sauryavong Savang, j’ai un grave trou de mémoire) ainsi que des pieds magiques qui se meuvent à vue d’œil et que certains auront du mal à percevoir, longeant et relongeant le malabar austère.

Œil de tigre et Lobsang tenteront un envol iconoclaste sur un balai de sorcière dans les jardins du temple. Raté…
Plus délicates et soucieuses de leur karma, les filles vont acheter de minuscules oiseaux en cage pour leur rendre 

En fin de journée, pour aller admirer le soleil se couchant sur le Mékong, douze gazelles vont survoler 328 marches pour se retrouver en toute intimité au sommet de la colline sacrée. Très vite Balloon-man et Œil de tigre vont se faire déloger du stupa ascensionné pour passer au dessus des centaines de Chinois agglutinés.
La cérémonie du Baci, chez l’habitant d’une ruelle obscure, va rester inoubliable dans
son surréalisme zen.
Il faudra un double treuil humain pour remettre Caillasse sur pied tandis que Néné
 se mettra à plat ventre pour immortaliser le Black Label sur fond de fontaine d’offrandes.

C’est un hôpital de zinzins qui va débarquer au resto avec 9 pansements à chaque
poignet, comme autant de scarifications. 

8ème  jour à Louang Prabang

Phon nous apprendra que certains thés sont faits de crottes de vers à soie et que le café le plus cher au monde est fait de crottes de civette nourrie au grain.

Néné résumera la situation par un synthétique CACAFÉ. Un peu plus loin, nous sortirons de notre ignardise concernant le développement de ce vers et l’apparence et le toucher des graines de coton.



Score inchangé concernant la conso de bières sous la cascade 4 à 2… Balloon-man va se transformer en baudet pour satisfaire le trempage de pieds de 4 valeureuses. Pour tempérer ma frustration de n'avoir pu totalement me baigner dans un des ces bassins couleur céladon, Lobsang me proposera en vain de traverser le Mékong à la nage, histoire de me perdre dans 1000 km de courant jusqu'au Vientnam... J'ignore encore pourquoi il m'en veut. Avant de nous rendre au resto de Phon, où l’on apprendra que notre guide affable et cultivé s’avère aussi être un véritable homme d’affaires, je soumets à votre mémoire les expressions françaises détonnantes qu’il a employées genre : Les filles, les gonzesses, les pipirooms, le pt’it déj, alonzi alonzo, c’est marrant…
Retour en arrière sur 3 apéros bien tassés, dont son alcool de riz parfumé aux fruits home made, les progrès à faire concernant les taches sur la nappe, la présentation timide de sa femme au fourneau et cet orage épique, durant lequel les Franchaouis passablement éméchés ont chanté à tue-tête dans le tuc tuc XXL tout en tentant de colmater les brêches !

9ème  jour à Louang Prabang et Ventiane
Ce 9ème jour, je surprends Œil de tigre derrière une colonne du lobby de l’hôtel que nous quittons, discutant des derniers chiffres 2014 des morts à la chasse avec Néné…
Au restaurant de l’éléphant, nouveau sketch entre les Corazon sur les avantages du Merlot de Georges Duboeuf et consensus mou trouvé autour du tartare de buffle délicatement pimenté et pour lequel nous salivions bien en amont de sa dégustation.
Les buveurs de thé se souviendront eux de cette pisse d’âne ayant brouté du jasmin que l’on nous servit !


Petite angoisse de Gadget-man ne trouvant plus sa tablette avant le décollage pour Ventiane et ce sera la première fois que je vois de la pub sur les appuie-têtes des sièges de notre avion !

Nouveau bus, nouveaux rideaux festonnés de toute beauté et un nouveau guide, Phon lui-même qui se représentera avec beaucoup d’humour.
Caillasse va trouver un allié (et un alibi) en Œil de tigre pour caler au stupa noir…

Un petit tour à Disneyland, le parc d’attraction du temple de Madame Sy, emmurée vivante sous un pilier quelques siècles auparavant. Imaginons chez nous une église avec des sculptures d’animaux hybrides, des stupas rose bonbon, des crèches où l’agneau devient éléphant, des brillances, des clinquants, des cérémonies de toute part, des  ouvriers sur le toit, des bonzes regardant la télévision et des gongs publics que vous chatouillez pour célébrer la triste histoire de Madame Sy.

Et j’allais oublier les marchands du temple à tous les étages de l’Arc de triomphe, encore une ascension réussie du CDC au complet pour mieux savourer la vision des bâtiments officiels et les rues tirées au cordeau de la capitale!  

Notre premier drapeau communiste…Et Woman-banq va enfin dénicher la chouette tant convoitée pour son petit fils.



Du diner, on retiendra ces danseuses qui coupent la lumière en quittant la scène, pour laisser une place dans l’ombre à cet orchestre rock’n roll thaï qui va endiabler le manger de notre table, au point que personne n’aura le moindre scrupule à demander un tire bouchon pour ouvrir notre propre bouteille de vin argentin, trimbalée depuis Bangkok .
Ce n’est que grâce à Stressounette que nous reconnaitrons tardivement le dernier morceau joué, tant la pub pour les piles Duracell n’aura jamais été aussi bien illustrée ! Quand c’est fini, ça recommence, ou comment la danse des Canards se conjugue sur l’air de « Ce n’est qu’un au revoir », dans une ambiance Crazy…

Œil de tigre essaiera, hélas en vain, d’obtenir des sous de la bourse commune pour acheter le CD du groupe.


10ème  jour à Ventiane et Phuket
Nous ferons trois fois le tour du grand stupa d’or (peinture et pas feuille..), Balloon-man faisant le vœu que tous nos vœux se réalisent et Néné celui que ces voyages partagés durent encore longtemps. Séquence émotion… Quelques inquiétudes sur nos offrandes,  œillets d’Inde fanés, bâtons d’encens et bougies que nous ne sommes pas autorisées à allumer  et qui risquent de partir au recyclage malgré nos dons…
Finalement, grâce à Phon, feu fût fait.
Tandis que Miss Mercury et son homme se languissaient de nous dans le car, nous n’avions pas de doute sur le fait que nos vœux les engloberaient! 

 







Au détour d’une énième visite de temple (tel Droopy, gros soupir de Caillasse), nous voilà enfin révélée l’abominable histoire d’Auguste Pavie, gouverneur du protectorat français, dont la statue fût jetée dans le Mékong par les révolutionnaires de 1975 avant d’être (ouf) repêchée par notre ambassade actuelle.

Notre dernière visite se fera sur l’air de « Voilà du Bouddha », chanté par Œil de tigre, décidément en veine d’irrespectabilité devant 2600 niches et leurs trésors bicentenaires où l’on apprendra que chignon coupé = bijoux volés.

Quant à notre dernier repas laotien, il se fera sur les rives de l’éternel Mékong quasi végétarien : une soupe toujours excellente, 1 crevette par personne et un bébé champignon.
Caillasse criera famine jusqu’à notre premier repas pukhétien.



Le vol Ventiane Bangkok, fortement agrémentée d’une « Vie en rose » tonitruante, sera marqué par une disparition mystérieuse, (à ce jour non élucidée bien que quelques frémissements de pistes aient été envisagés) du sac à dos de Woman-banq.
 Quand celle-ci retrouve son appareil photo, qu’elle pensait perdu,    dans un autre sac, nous commençons à avoir des doutes sur le réel contenu du sac égaré, d’autant plus qu’elle va s’acharner à retrouver sa trace à tous les comptoirs d’information sur notre chemin…
Dans le groupe circule la folle rumeur de Marie-juana, certains
subodorent un trafic de Marie-cocaïne. Bref…
Nous en resterons là de nos supputations hasardeuses quand une pluie chaude et violente nous cueille sur le bateau qui nous emporte de la marina terriblement occidentale de Phuket vers notre île hôtel, dans une nuit mystérieuse où les éclairs découpent des formes inconnues et des balises sombres dans l’océan indien.
Des piaillements aigus et des bousculades pleines de rots vont nous donner un avant-goût du tsunami chinois qui se concrétisera le lendemain matin au petit déjeuner.

Ambiance chagrine à l’arrivée, découverte des fumées noires du four rugissant mais sourires de l’accorte Mauritienne Davina et boissons de couleur verte non identifiée. Par la suite, les luxueuses propositions compensatrices de notre voyagiste vont nous perdre dans des orgies gustatives répétées et des privatisations dignes de la devise du CDC




11ème  jour à Phuket

C’est le 11ème jour qu’arrive le Grand Soir tant redouté.
Chacun peut comprendre le stress qui nous accable, futur Œil de tigre et moi-même, tant les compte rendus barbares liés à la fameuse intronisation nous ont pourri notre voyage.
Je m’attends à toutes sortes d’exactions corporelles quand, par une nuit sans lune, un tuc tuc de luxe emporte notre troupe toute de blanc vêtu, telle le Ku Klux Klan, vers une destination connue du seul chef de soirée, Rally-man, alias Lobsang.

Las, je suis un peu déçue de n’avoir point été obligée de marcher sur des tessons ou
d’avaler des piquants d’oursins, d’avoir dit des gros mots ou même seulement d’avoir à
imiter la chèvre, la mouette ou le cochon ; mais enfin puisqu’il faut dire « OUI » aux trois phrases magiques, je le ferais de tout mon 

Ah, les cigales au bord de la piscine, le petit rosé qui coula directement dans nos veines et ce croissant de lune se levant enfin sur notre joyeuse tablée. 

Gadget-man, brouillant cette idyllique image et cette « badrouille loufoque » (dixit Tocky-girl), clôturera cette belle soirée, son pantalon blanc sur les genoux…


12ème  jour à Phuket

Histoire de pantalon suite et fin : ce matin là personne ne remarque la déception du
pauvre Gadget-man, vêtu d’un magnifique pantalon bleu pétrole passé inaperçu et sa
fierté blessée. Le soir même, il se consolera en éclaboussant les passants des feux verts de son nouveau gadget laser, au milieu des poissons rutilants sur leurs étals.

Ce sera aussi une de nos dernières ascensions, vers un Big Bouddha et ses fidèles la tête
entortillée dans du fil de coton blanc suivi, au soleil couchant, d’un film de Tex Avery où l’on voit le loup tirant la langue et riboulant des yeux face à des Betty Boops russes
jouant de leur longue et soyeuse chevelure blonde devant l’objectif de leur oligarque
préféré. Nos hommes se reconnaitront…

Enfin 13 à table, au bord de l’eau, musique jazzy en live, ou la jolie Nok ne sera pas
 Judas,  dans une débauche de plats raffinés. 


13ème  jour à Phuket

Départ en expédition du Crazy demi dingue dès 7 heures du matin.
Lobsang est coiffé d’un bob rose du meilleur effet « lapin ».

Direction, une pirogue à l’accès plutôt rock’n roll. Je vais d’ailleurs me vautrer dans la
vase des escaliers y conduisant, et le docteur Barnard va déployer toute sa science
médicale en m’offrant de merveilleuses lingettes. Je serais l’objet de toutes les sollicitudes en plusieurs langues. Mmmmm…
La descente de pirogue sera encore plus audacieuse et se fera aux cris des femelles
réclamant leur Minou sans doute peu rassurées par les bras puissants de mon homme à
moi qui les hisse sur la terre ferme. Quelle désobligeance ! Passons…

La jonque elle sera d’un confort irréprochable et nous y ferons la connaissance de Sun, qui loin de ressembler à un soleil sera rapidement rebaptisé Stroumpf et même Jamel. Je sais par qui mais pas de délation…

Le fil orange de nos aventures va se réincarner dans des gilets de sauvetage et c’est en toute intimité, dans un silence assourdissant, loin de toute civilisation mercantile que nous allons accoster et nous incliner devant notre Dieu occidental, James Bond  réincarné depuis 1974 dans ce roc sorti des eaux il y a 11 000 ans.

Un peu plus tard, nous accosterons sur un terrain de foot flottant, poursuivis par notre
guide éructant, au pas de course dans un illage sur pilotis un peu crapoteux et doté d’une mosquée neuve, surdimensionnée et d’or vêtue.



Et nous regagnerons notre jonque pour un apéro de nirvana sur fond de déchiquètement
rocheux. Tradition donc respectée dans des verres en carton armoriés.

Balloon-man fera tomber les ananas de Gadget-man tandis que Œil de tigre restera toute cette fin d’après midi « AWARE » avec son cache sexe en plastic bleu.

Néné sera « prem’s » pour une baignade à 29° et dans le bus de retour Caillasse sera pris
en flagrant délit de privatiser la clim poussive.

En cette fin de 22 février, Œil de tigre déflorera ce que cette chronique s’apprêtait à
narrer avec dépit, à savoir une sainte oubliée.
Phou Lao Ni Tanne trouvera amer de n’avoir eu l’occasion de déverser son fiel, ce dont
elle se réjouissait par avance…

 14ème  jour à Phuket et retour vers l’Europe

De ce dernier jour nous retiendrons que la caisse n’a plus un radis et qu’il ne nous reste
plus, comme le dira Miss Mercury, qu’à s’en mettre plein la vue pour pas un rond.

A l’apéritif, le dernier, celui de la liquidation, Œil de tigre nous émotionnera par son joli texte impressionniste sur ses souvenirs de vacances, avant de proposer de se prostituer pour un bière de plus.

« Gare aux ladyboys » concluera Tocky-girl !